Balade dans l'Ain (2/3)
Direction Bourg-en-Bresse :
Le monastère royal de Brou est un complexe religieux situé à Bourg-en-Bresse, une des capitales de l'ancien duché de Savoie.
Le monastère royal de Brou est un chef-d'œuvre de l'art gothique flamboyant flamand du début du XVIeme siècle.
Il se compose d'un ensemble de bâtiments monastiques construits entre 1506 et 1512, et de la somptueuse église Saint-Nicolas de Tolentin de Brou, édifiée de 1513 à 1532.
Cet ensemble architectural rare a été bâti à grands frais par la très puissante Marguerite d'Autriche, duchesse de Savoie, gouvernante des Pays-Bas, marraine et tante de Charles Quint.
Elle fit édifier l'ensemble en mémoire de son époux Philibert le Beau et pour respecter le vœu fait par sa belle-mère Marguerite de Bourbon.
Fille de l'empereur Maximilien de Habsbourg et petite-fille du dernier grand duc de Bourgogne, Charles le Téméraire, Marguerite d'Autriche est veuve à 24 ans de Philibert le Beau (1480-1504), duc de Savoie.
Elle décide alors de bâtir aux portes de Bourg-en-Bresse le monastère royal de Brou pour abriter trois somptueux tombeaux (ceux de Philibert le Beau et de sa mère, et le sien propre). Nommée en 1506 régente des Pays-Bas pour le compte de son père puis de son neveu l'empereur Charles Quint, elle suit depuis la Belgique ce chantier exceptionnel, rapidement mené (1505-1532), où elle envoie les meilleurs maîtres d'œuvre et artistes de toute l'Europe.
Détail de la frise haute de la porte d'entrée
Le monastère royal de Brou est constitué de bâtiments monastiques, qui s'articulent autour d'une église et de trois cloîtres.
L'église est un chef d'œuvre du gothique flamboyant, unique en France (par son style bruxellois). Elle s'imposera à vous par sa remarquable toiture de tuiles vernissées « à la bourguignone ». À l'intérieur, vous serrez frappés par la magnificence de son décor très bien conservé. Outre la beauté des sculptures, des vitraux, des stalles, du jubé - l'un des rares conservés en France, vous admirez, disposés dans le chœur, les tombeaux monumentaux de Marguerite d'Autriche, de Philibert le Beau et de sa mère Marguerite de Bourbon. Les fastes du gothique flamboyant s'épanouissent à profusion dans cette dentelle de pierre. Ce ne sont que cannelures, niches, pinacles, arcatures, archivoltes festonnées, feuilles de choux frisés... formant un exceptionnel ensemble artistique à l'aube de la Renaissance.
le 1er cloître
L'entrée intérieure de l'église
le jubé
les stalles
Tombeau de Marguerite de Bourbon (maman de Philibert de Savoie)
le tombeau de Philibert de Savoie
le tombeau de Marguerite d'Autriche (épouse de Philibert)
Partie avant de l'église, destinée au "peuple"...
Dans les appartements de Marguerite d'Autriche, une reconstitution d'une de ses robes
Les bâtiments monastiques ont été édifiés pour loger les moines augustins chargés de prier pour les princes enterrés dans l'église.
Vous admirerez l'ampleur et la beauté des trois cloîtres à galeries basses et hautes, les vastes salles capitulaires, le réfectoire et les anciennes cuisines voûtés d'ogives. À l'étage votre visite se poursuivra dans les spacieuses cellules abritant aujourd'hui un musée de Beaux-Arts et d'arts décoratifs.
2ème cloître
3ème cloître
j'ai appris quelque chose :
Philibert avait une soeur, Louise de Savoie, qui est la mère du futur roi de France François 1er.
et par filiation (toujours Louise de Savoie, avec le mariage de sa fille Marguerite au roi de Navarre), elle est aussi l'arrière-grand-mère du futur roi Henri IV
voilà pour cette visite... il y a plein d'autres choses à voir...
suite et fin, mercredi prochain !!